L’hypotrophie mammaire
peut être difficile à supporter
lorsque l’on ne trouve pas sa féminité

♥  Masectomie d’augmentation

L’hypoplasie mammaire se distingue par des seins anormalement développés par rapport à la morphologie de la patiente. Ce manque de volume peut être accompagné d’une ptose, c’est à dire d’un affaissement de la poitrine avec une distension de la peau.

Cette intervention à but esthétique n’est pas prise en charge par l’Assurance Maladie. Dans certains rares cas d’absence de développement mammaire (agénésie mammaire) il est parfois possible d’espérer une participation de la Sécurité Sociale.

La pose de prothèses mammaires

L’intervention propose d’augmenter le volume des seins par la pose de prothèses mammaires.

Cette intervention peut être réalisée à tout âge, à partir de 18 ans.

Composition d’un implant mammaire :

• L’enveloppe est constituée d’un élastomère de silicone.

• Dans certains cas, les prothèses ont été remplies en usine par le frabricant, elle sont alors dites pré-remplies.

• Dans d’autres cas, c’est le Chirurgien qui remplit les implants au cour de l’opération. Il adapte alors le volume de la prothèse en fonction des désirs de la patiente au cours de l’intervention.

Les implants pré-remplis

Les prothèses pré-remplies de gel de silicone ont l’avantage d’avoir une consistance très proche de celle d’un sein naturel.

Tous les implants disponibles en France sont soumis à des normes rigoureuses : marquage CE (communauté européenne) + autorisation de l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé).

Les enveloppes sont très solides et empêche la transpiration du gel vers l’extérieur. De plus elles résistent très bien dans le temps.

Les gels de silicone sont aujourd’hui « cohésifs ». C’est à dire que leur consistance moins fluide les empêche de se répandre si l’enveloppe venait à se rompre.
Les implants modernes sont donc solides, pérennes et fiables.

Il existe également une grande diversité de formes et de volumes afin d’adapter la prothèse à la morphologie de la patiente et de ses souhaites personnels.

Les autres prothèses mammaires

Les enveloppes sont toujours constituées d’élastomère de silicone mais le produit de remplissage diffère.

En plus du gel de silicone, deux autres substances de remplissages sont utilisées en France :

Le Sérum physiologique : les prothèses sont ainsi pré-remplies d’eau salée ou remplies par le Chirurgien au cours de l’intervention. Mais leur contenu liquide donne un rendu peu naturel, peut former des plis voire même se dégonfler.

L’Hydrogel : ce gel composé d’eau gélifiée par un dérivé de cellulose a reçu son homologation par l’Afssaps en 2005. Il est de consistance plus naturel que le Sérum physiologique et est résorbable par l’organisme en cas de rupture de la prothèse.

Avant l’intervention chirurgicale

En amont, le Chirurgien aura procédé à un interrogatoire précis de la patiente. Cela lui aura permis de prendre connaissance des particularités de la patiente ainsi que de ses désirs et ses attentes.

Il est ensuite convenu de la stratégie opératoire avec la patiente. Le Chirurgien et la patiente définissent ainsi le type et la taille des implants, leur positionnement ainsi que l’emplacement des cicatrices.

Un bilan pré-opératoire sera réalisé.

Le médecin anesthésiste sera vu au plus tard 48h avant l’opération.

Dans certains cas, la patiente se sera vue prescrire un bilan radiologique du sein (échographie et mammographie).

Tout médicament contenant de l’Aspirine devra être proscrit dans les 10 jours précédant l’intervention.

Il sera certainement demandé de rester à jeûn 6 heures avant l’intervention

L’anesthésie

Dans la grande majorité des cas, on procède à une anesthésie générale classique qui permet d’endormir complètement la patiente.

Cependant, dans certains cas, la pose de prothèses mammaires pourra être opérée sous anesthésie vigile (anesthésie locale complétée par la prise de tranquilisants).

Le choix de l’anesthésie sera défini entre le Chirurgien, la patiente et l’Anesthésiste.

L’hospitalisation

Suite à la pose de prothèses mammaires, la patiente est généralement hospitalisée une journée.

L’entrée a lieu le matin (parfois la veille) et la sortie se fait généralement dès le lendemain.

Dans certains cas, l’intervention chirurgicale peut se pratiquer en ambulatoire, c’est à dire avec une entrée et une sortie dans la même journée, après quelques heures de surveillance.

L’opération

Les incisions

Trois types d’incisions sont pratiquées :

• Voies aréolaires : dans le segment inférieur de la circonférence de l’aréole ou horizontalement en contournant le dessous du mamelon (1 et 2 sur le schéma).

• Voie axillaire : sous le bras, au creux de l’aisselle (3 sur le schéma).

• Voie sous-mammaire : dans le sillon situé sous le sein (4 sur le schéma).

Le tracé de ces incisions correspond aux futures cicatrices. Elles seront dissimulées dans les zones de jonction ou les plis naturels de la peau.

La mise en place des implants mammaires

Les prothèses sont insérées par ces incisions, deux positionnements sont possibles :

• Les prothèses sont placées directement derrière la glande, en avant des muscles pectoraux (prémusculaire).

• Les implants sont placés en arrière des muscles pectoraux (rétromusculaire).

Le choix de ce positionnement aura été fait en amont avec le Chirurgien.

A noter :

En cas de ptose mammaire, le Chirurgien procède à l’ablation de l’excédent de peau puis remonte les seins. Les cicatrices seront alors plus importantes que pour une simple pose de prothèses.

Selon les habitudes du Chirurgien, celui-ci peut mettre en place un drain afin d’évacuer le sang qui pourrait s’accumuler autour des prothèses.

A la fin de l’intervention, le Chirurgien réalise un pansement modelant avec un bandage élastique.

En fonction des cas, la pose d’implants mammaires peut durer entre 1 heure et 2 heures 30.

Les suites opératoires

Après la pose de prothèses mammaires, les suites opératoires sont souvent douloureuses les premiers jours. En particulier si la pose a été réalisée derrière les muscles et si les prothèses sont de gros volume.

La prise d’antalgiques prescrits par le Chirurgien aideront à supporter les douleurs.

Un oedème, des ecchymoses et une gêne à lever les bras sont les suites fréquentes d’une pose de prothèses mammaires.

Le Chirurgien remplace le premier pansement au bout de quelques jours et le remplace par un pansement plus léger.

Dans la majorité des cas, les fils de suture sont résorbables, sinon ils seront retirés au bout de quelques jours.

Après une pose de prothèses mammaires, la patiente doit prévoir d’interrompre son activité entre 5 et 10 jours.

La patiente pourra reprendre une activité sportive au bout de 1 ou 2 mois selon les cas.

Le résultat

Le résultat peut être jugé au bout d’un à deux mois après l’intervention. C’est le temps nécessaire pour que les seins retrouvent leur souplesse et que les prothèses se soient stabilisées.

Le volume des seins aura été augmenté et la forme de la poitrine améliorée.

Dans la plupart des cas, les cicatrices sont discrètes.

Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

Questions diverses

Grossesse / allaitement : Il n’ya aucun danger concernant une future grossesse suite à la pose de prothèses mammaires. Il est cependant recommandé d’attendre au moins six mois après l’intervention chirurgicale. L’allaitement est également tout à fait possible dans la plupart des cas et sans aucun danger pour la mère comme pour l’enfant.

Maladies auto-immunes : Il n’y a formellement aucun risque supplémentaire de contracter ce type de maladie rare lorsque l’on est porteuse d’implants mammaires.

Cancer : Les patientes porteuses de prothèses mammaires ne sont pas plus exposées au risque de développer un cancer que les femmes non porteuses d’implants. Cependant, les implants mammaires peuvent perturber l’examen clinique, la palpation, la réalisation et l’interprétation des mammographies de dépistage. Les patientes porteuses de prothèses mammaires doivent alors systématiquement le préciser à leur médecin. Dans certains cas, des techniques radiologiques spécialisées pourront être utilisées.

Durée de vie des prothèses : La mise en place d’implants mammaires n’est pas définitive. Il est impossible d’estimer de manière précise la durée de vie d’une prothèse qui dépend de différents facteurs propres à chaque patiente. En général, l’on compte sur la notion de remplacement obligatoire des prothèses au-delà de dix ans. Il faut cependant noter que les implants nouvelle génération sont plus solides et plus fiables. ceux-ci pourront être remplacés seulement en cas de problème ou sur demande de la patiente.

Surveillance : Le Chirurgien fixe avec la patiente des rendez-vous espacés de plusieurs semaines puis de plusieurs mois juste après l’intervention. Les patientes pourront ensuite reprendre simplement leur suivi habituel sans modification de fréquence (examens gynécologiques, dépistage du cancer du sein…). Il conviendra cependant d’indiquer au médecin l’existence des prothèses mammaires. Il est par la suite conseillé de rencontrer son Chirurgien tous les 2 à 3 ans pour surveiller l’évolution des prothèses. Enfin, il est fondamental de consulter son médecin à la moindre modification d’un ou des deux seins, ou après un choc traumatique pour assurer la bonne pérennité des prothèses, et ce, sans danger.

Ces interventions chirurgicales esthétiques présentent les risques et aléas inhérents à tout acte médical (anesthésie et geste chirurgical) même effectué dans les meilleures conditions, avec un chirurgien plasticien compétent. Le recours à un chirurgien plasticien qualifié en chirurgie esthétique permet d’éviter les complications ou de les traiter efficacement.

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